Une convention pour répondre aux besoins de l’industrie du futur

Améliorer la formation continue des enseignants et adapter le contenu des formations aux compétences de demain : tels sont les objectifs du partenariat noué entre le ministère de l'Éducation nationale, Dassault Systèmes et Visiativ.

Le ministère de l'Éducation nationale, Dassault Systèmes et Visiativ, entreprise spécialisée dans la transformation digitale des entreprises industrielles, ont signé le 10 octobre une convention de partenariat pour l'éducation aux métiers de l'industrie du futur. Ce partenariat vise à renforcer la collaboration entre les trois parties en faveur de l'enseignement des technologies et des métiers de demain dans les établissements scolaires français. Ainsi, les trois signataires envisagent de contribuer à la formation continue des enseignants, de mettre en partage leurs diagnostics sur les besoins en formation et de faciliter l’adaptation du contenu des formations et des diplômes aux besoins des filières industrielles.

Tisser des liens entre deux univers

« La dynamique que l’on met en place est celle du rapprochement entre les mondes économique et éducatif, explique Laurent Fiard, PDG de Visiativ. Nous avons rassemblé 120 inspecteurs d’académie pour leur présenter les grandes tendances et les nouveautés des outils numériques au service de l’industrie du futur. » Son entreprise contribue à créer du lien entre les deux univers car elle équipe à la fois 6 000 établissements scolaires et 25 000 entreprises industrielles. « Nous jouons un rôle d’observatoire sur les tendances et les besoins de l’industrie du futur et les outils et les parcours pédagogiques disponibles du primaire à l’enseignement supérieur ». La convention vise « à faire en sorte qu’en arrivant dans le milieu professionnel industriel, les jeunes soient à niveau sur des sujets variés comme les jumeaux numériques, la cybersécurité, l’usage de l’intelligence artificielle... » Autant de sujets qui « permettent de gagner en performance industrielle. »

Mise à niveau des outils pédagogiques

Le partenariat, envisagé dans un premier temps sur trois ans, consiste à partager les besoins et à mettre à niveau certains outils pédagogiques et équipements pour former aux technologies du futur. Une ambition « stratégique » qui est fédérée au niveau du ministère. « Il y a à la fois un sujet de souveraineté sur cette industrie, pour répondre à la pénurie de talents, et un sujet d’employabilité, afin que les étudiants formés trouvent rapidement un poste », estime Laurent Fiard.

Un levier de valorisation de la voie professionnelle

Dans ce cadre, Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel a insisté sur l’importance de la voie professionnelle, car l’industrie a un grand besoin de main d’oeuvre qualifiée. « Ce partenariat (...) doit nous permettre de tourner les projecteurs vers les filières scientifiques et industrielles, mais il est pour moi emblématique du profond changement de logiciel que l’on doit opérer dans notre pays où le lycée professionnel doit devenir la voie royale du système éducatif. » L’industrie du futur a un grand besoin en compétences, d’autant plus « qu’on ne connait pas encore ce que seront les métiers à venir », remarque Laurent Fiard. Il est donc nécessaire de former « des personnes capables d’appréhender ce que peut apporter le digital dans la stratégie de l’entreprise », et ce, jusqu’au plus haut niveau.

Source : Centre Inffo - 04 11 2024