Pour le patron d’ArcelorMittal, toutes les usines d’acier en France et en Europe sont men
- Administrateur
- 27 janv.
- 2 min de lecture
Le président d’ArcelorMittal France Alain Le Grix de La Salle alerte sur la situation des producteurs d’acier en Europe. Le groupe va fermer deux usines dans la Marne et dans le Nord. Il a aussi gelé des investissements colossaux dans la décarbonation de ses sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Pour le dirigeant, si l’Europe ne réagit pas, aucun site du Vieux continent n’est à l’abri d’une fermeture.
Deuxième groupe sidérurgiste mondial, ArcelorMittal (127 000 salariés) traverse une passe difficile. Interrogé par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le président d’ArcelorMittal France Alain Le Grix de La Salle ne s’est pas montré rassurant sur les perspectives du groupe. "La sidérurgie en Europe est en crise. Je ne peux pas aujourd’hui prendre le moindre engagement [relatifs à la non-fermeture d’usines]. Tous les sites en Europe, quels qu’ils soient, sont à risque", a déclaré mercredi 22 janvier le dirigeant nommé il y a trois mois.
Fermetures des usines de Reims et de Denain
Face à la crise, les groupes sidérurgistes européens se restructurent. L’allemand Thyssenkrupp, l’un des concurrents d’ArcelorMittal, a annoncé en novembre son intention de supprimer 11 000 emplois d’ici à 2030, soit 40 % de ses effectifs.
De son côté, ArcelorMittal emploie aujourd’hui en France autant de personnels qu’en 2019, a assuré Alain Le Grix de La Salle devant les députés. À savoir 15 400 salariés, répartis dans des dizaines de sites. Dans l’Hexagone, le groupe compte ainsi une quarantaine d’usines de production d’acier, dont les plus importantes se situent à Dunkerque (Nord), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Florange (Moselle). Il dispose aussi de centres de services et de 800 chercheurs, notamment au sein du centre de R & D de Maizières-les-Metz (Moselle).
Le groupe s’apprête toutefois à fermer deux petites usines en France, à Reims (Marne) et à Denain (Nord), allant entraîner la suppression de 135 emplois. Il a aussi annoncé 28 suppressions de postes au sein de ses agences de distribution de Strasbourg (Haut-Rhin) et de Valence (Drôme).
Baisse de 20 % de la demande d’acier en France
Principale cause des turbulences : la baisse de 20 % de la production du groupe en France ces cinq dernières années. "Le frein essentiel, c’est l’activité de nos clients", a assuré le président d’ArcelorMittal France. Pour que le groupe retrouve des couleurs, il faut que les industriels français lui commandent de l’acier. Pour cela, il est nécessaire de "redonner de la compétitivité aux PME" et de leur "simplifier les procédures", estime Alain Le Grix de La Salle.
Crise de surproduction mondiale
La crise de l’acier en France et en Europe n’est pas seulement provoquée par la baisse de la demande. Elle est aussi alimentée par une crise de surproduction. "Les surcapacités mondiales sont un phénomène structurel qui va durer", prédit Alain Le Grix de La Salle. Le dirigeant les estime entre "550 et 600 millions de tonnes annuelles soit quatre à cinq fois la production de l’Europe". Rien que la Chine "a exporté 100 à 120 millions de tonnes l’année dernière. C’est l’équivalent de toute la consommation européenne."...
Source : Journal des entreprises - 24 01 2025
Comments