Ocapiat s'adapte à la nouvelle donne financière
- Administrateur
- 13 déc. 2024
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Après une année 2023 marquée par une légère hausse des entrées en apprentissage et un soutien accru à la formation des salariés au sein des TPE, l'opérateur de compétences Ocapiat affine son offre et poursuit sa stratégie de partenariats. Objectif : bâtir des solutions de cofinancement et mieux répondre aux besoins en compétences dans les territoires.
Soutenir les recrutements en alternance et la formation des salariés : pour remplir leur mission dans un contexte économique et financier plus tendu, les opérateurs de compétences doivent faire preuve de capacités d'innovation et d'adaptation. Quitte à prendre des risques. C'est ce qu'a fait Ocapiat en 2023 pour sécuriser l'accès à la formation au sein des entreprises de moins de 50 salariés. « Le conseil d'administration a pris la décision de réajuster les taux de prise en charge des formations, de mobiliser des fonds propres et de trouver des financements complémentaires », explique Hervé Proksch, président de l'opérateur de compétences des secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la pêche. En 2023, en plus des 37 millions d'euros de dotation de France compétences pour le plan de développement des compétences des entreprises de moins de 50 salariés (enveloppe réévaluée à 44,8 millions en cours d'année), Ocapiat a mobilisé 26 millions d'euros sur ses réserves ainsi que 17 millions d'euros de financements externes. Des moyens supplémentaires qui ont permis d'atteindre un budget total de 85,7 millions d'euros pour financer plus de 58 000 actions de formation au bénéfice de près de 124 000 stagiaires.
Diversifier les ressources
Ce travail d'ingénierie financière s'avère stratégique à l'heure où les contraintes budgétaires se font plus pesantes. Il se concrétise par des alliances avec d'autres financeurs, comme les Régions ou France Travail. « Au-delà de la recherche de fonds complémentaires, ces partenariats permettent de déployer des solutions adaptées aux spécificités des territoires et d'apporter des réponses plus pertinentes aux employeurs et à leurs salariés », détaille Jérôme Volle, secrétaire général d'Ocapiat. Le plan de développement des compétences est souvent le premier dispositif vers lequel se tournent les TPE. Or dans bien des cas, des solutions moins connues - FNE-formation ou contrat de professionnalisation expérimental par exemple - peuvent s'avérer plus adaptées à leurs besoins, précise-t-il. Dans le cadre de partenariats noués avec des Régions en 2023, Ocapiat a par exemple contribué à répondre à des problématiques de recrutement en déployant des contrats de professionnalisation expérimentaux (pour les métiers de paysagiste en Centre-Val de Loire et de caviste dans le Grand Est).
Une palette de services renforcée
Une telle stratégie d'optimisation suppose d'avoir des équipes de conseillers à l'écoute, ayant une fine connaissance des dispositifs et des problématiques locales, mais aussi une palette de services adaptés aux enjeux. Dans cette optique, Ocapiat a renforcé son offre avec des outils d'auto-diagnostic dans les domaines des RH, du recrutement, de la marque employeur ou encore des transitions numérique et écologique… De quoi aider les entreprises à mieux identifier leurs besoins en compétences et à mieux piloter leurs stratégies emploi-formation.
Des actions pour promouvoir les métiers
Et pour répondre aux enjeux de recrutement y compris en alternance, Ocapiat investit massivement dans des opérations de promotion des métiers. Pour la période 2023-2025, cette stratégie se décline en plusieurs actions : signature d'une convention avec les ministères de l'Agriculture et de l'Education nationale afin d'encourager les coopérations en matière d'orientation et d'information sur les métiers ; lancement d'une vaste campagne de communication baptisée « #JeunesDeter » pour donner de la visibilité aux métiers de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la pêche ; et partenariat avec la plateforme MyJobGlasses. Celle-ci permet à des jeunes de s'informer sur des métiers en échangeant avec des salariés, des enseignants et des apprentis.
L'illettrisme, nouvelle priorité nationale
A ces actions de promotion en direction des jeunes et des personnes en reconversion s'ajoutent de nombreuses autres initiatives destinées à diversifier les recrutements et à sécuriser les parcours des salariés. En 2023 et 2024, l'opérateur de compétences a fait du handicap sa priorité nationale. Résultat des actions mises en œuvre dans ce cadre : le nombre de personnes handicapées ayant accédé à la formation a progressé de près de 100 % en 2024. Sans abandonner cette cause, Ocapiat va faire de la lutte contre l'illettrisme et l'illectronisme sa nouvelle priorité nationale pour 2025. Objectif : « aider les entreprises à identifier les difficultés que pourraient rencontrer certains de leurs salariés et leur donner des clés pour les accompagner afin qu'ils puissent monter en compétences et évoluer dans leurs carrière », explique Hervé Proksch.
Ocapiat, chiffres clés 202350 branches professionnelles 192 700 entreprises dont 98 % de TPE-PME 1,3 million de salariés 950 millions d'euros engagés dont 67 % en faveur de l'alternance Alternance : 52 658 contrats d'apprentissage financés (+1,16 %) 6 650 contrats de professionnalisation financés (-3 %) Plan de développement des compétences des entreprises de moins de 50 salariés 85,7 millions d'euros mobilisés 58 395 actions de formation démarrées en 2023 124 000 stagiaires FNE-formation 14,25 millions d'euros 889 entreprises bénéficiaires 20 422 stagiaires |
Source : Centre Inffo - 12 12 2024
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