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Les sortants précoces du système scolaire pénalisés durablement

L'âge de sortie des études influence l'accès à l'emploi tout au long de la carrière. Les sortants précoces sont plus souvent inactifs. C'est ce que révèle une étude de la Dares.


A l'âge de 19 ans, 13 % des étudiantes et 17 % des étudiants cumulent un emploi à leurs études, remarque la Dares  dans une analyse sur l'âge de sortie des études publiée en mars 2024. La part de ces jeunes augmente avec l'âge puisque 54 % des étudiantes et 48 % des étudiants ont un emploi en même temps que leurs études entre 25 et 49 ans. Toutefois, ces étudiants qui travaillent ne représentent que 5 % de leur classe d'âge puisque la plupart ont fini leurs études. « Travailler au cours de ses études peut constituer un atout pour débuter sa carrière professionnelle », relève la Dares, notamment car l'étudiant a davantage accès à « des réseaux professionnels facilitant sa recherche d'un emploi ». De plus, « conserver l'emploi étudiant quelques mois, même s'il est sans lien avec le projet professionnel, permet de financer la recherche d'un emploi conforme aux attentes ».

Les femmes davantage formées dans le supérieur

Dans cette analyse, la Dares s'est aussi interrogée sur l'évolution de l'âge de fin d'études au fil des générations, et l'influence de celui-ci sur l'accès à l'emploi. Les auteurs notent qu'à partir de la génération 1975, deux jeunes sur trois achèvent leur scolarité à 20 ans ou plus et qu'achever ses études avant 16 ans est désormais marginal. Les femmes suivent désormais davantage que les hommes des études supérieures (en 2017, 49 % des femmes âgées de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur, contre 39 % des hommes).

Difficultés d'insertion durables pour les sans qualification

Pour les personnes sorties précocement du système scolaire, les difficultés d'accès à l'emploi perdurent : au cours des deux années qui suivent la fin de leurs études initiales, plus de 80 % des personnes qui les ont achevées à 16 ans ou moins sont hors de l'emploi en moyenne sur la période 2014-2020. Près des trois quarts le sont quatre ans après la sortie des études, plus de la moitié cinq à 10 ans plus tard. L'insertion est aussi lente pour les personnes sorties du système scolaire entre 17 et 19 ans, avec la moitié inactives ou au chômage dans les deux ans suivant leur sortie, mais leur situation s'améliore après cinq ans (moins d'un tiers sont inactives). A contrario, les trois quarts des personnes ayant terminé leur cursus initial à 20 ans ou plus sont en emploi dès les deux premières années qui suivent leur sortie d'études, et en CDI dans quatre cas sur dix.

Avantage des sortants tardifs sur le long terme

Ces inégalités d'accès à l'emploi se maintiennent tout au long de la carrière : à 40 ans, neuf personnes sur dix ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus sont en emploi, contre trois sur quatre pour celles qui les ont achevées à 17 ans, et deux sur trois parmi celles qui ont quitté le système scolaire très tôt, qui ne bénéficient donc pas d'avoir passé plus de temps sur le marché du travail. Les sortants tardifs ont également un net avantage salarié, qui croit avec l'âge : l'écart entre le niveau de salaire net des sortants tardifs (23 ans ou plus) et celui des sortants précoces (16 ans ou moins) est deux fois plus important à l'âge de 40 ans (environ 80 %) qu'autour de 25 ans (environ 40 %).


Source : Centre Inffo -22 04 2024

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