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La branche de la sécurité privée reprend en main sa politique formation

La commission paritaire nationale emploi et formation professionnelle (CPNEFP) de la sécurité privée a présenté, le 16 octobre à Paris, une série de propositions pour transformer la formation et les certifications de ces professions. De quoi affirmer le rôle central de la branche dans la politique de formation et de certification. Dans ce secteur employant 180 000 salariés dans 13 000 entreprises au fort taux de rotation, le sujet est crucial. Pour travailler dans la sécurité privée, les salariés doivent obtenir des certifications. Mais celles-ci « ne sont pas toujours de qualité », explique à Centre Inffo Florent Le Coq, représentant de la CGT à la CPNEFP.

Centralisation des examens

La branche propose notamment de se faire déléguer la réalisation des examens théoriques des certifications en surveillance humaine. Le législateur a en effet décidé que cet examen théorique sera organisé par l’administration. Une évolution structurelle rendue nécessaire quand « on s'est aperçu que des jeunes obtenaient leur certification sans même savoir lire ou connaître le livre VI » du code de la sécurité intérieure contenant les principes généraux de la sécurité privée, explique Florent Le Coq. « Il y a discussion pour savoir si le Cnaps (Conseil national des activités privées de sécurité- l'autorité administrative) organise lui-même l'examen ou le délègue à un autre opérateur ou à la branche », poursuit Cédric Paulin, représentant le Groupement des entreprises de sécurité (GES) à la CPNEFP.

Avantage aux organismes de formation agréés

Par rapport à la situation actuelle où, explique Florent Le Coq, « les examens sont organisés par les certificateurs, qui sont juges et parties », leur centralisation permettra de faire le tri. In fine, cela devrait favoriser les 500 organismes de formation agréés par la branche et répondant à un haut niveau d'exigence. C'est donc un moyen trouvé par l’État et la branche pour améliorer la qualité des formations, quand « Qualiopi et France compétences n'exercent qu'un contrôle administratif », selon Florent Le Coq. En outre, à partir de 2025, les organismes de formation seront contrôlés sur place au moins une fois tous les trois ans par la branche et par les organismes certificateurs.

Craintes pour les POEC

Autre proposition de la branche : faire reconnaître le test qu'elle a conçu pour l'évaluation du niveau de français. La loi de sécurité globale de 2021 impose en effet en test de connaissance de la langue française aux étrangers. Le test officiel est proposé par France éducation international ou par la CCI d’Île-de-France. « Comme il y a trois mois d'attente, la branche a mis en place son propre test », qu'elle a imposé à ses 500 organismes de formation agréés. C'est ce test qu'elle voudrait voire reconnaître (au niveau B1).

Lors de ces assises, plusieurs intervenants, dont Valérie Sort, la directrice générale d'Akto, ont par ailleurs exprimé leurs inquiétudes sur la baisse du budget des préparations opérationnelles à l'emploi collectives (POEC), très utilisées par les entreprises du secteur pour faire financer la formation de 175 heures obligatoire pour accéder à la profession. Un représentant de France Travail a assuré que l'opérateur communiquerait fin novembre sur les budgets. Le financement de l'autre formation indispensable pour exercer, que les salariés doivent suivre tous les cinq ans, est quant à lui assuré par une cotisation conventionnelle de 0,15 % de la masse salariale.


Source : Centre Inffo - 08 11 2024

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