L'Afdas aux manettes d'un Edec cofinancé par trois ministères
- Administrateur
- 18 nov. 2024
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L'engagement de développement de l'emploi et des compétences (Edec) signé en juin dernier avec l'État va alimenter les politiques emploi et formation des 31 branches professionnelles du périmètre de l'Afdas. L'intelligence artificielle et les aléas climatiques sont au menu des premiers travaux engagés.
L'Afdas s'apprête à lancer une série d'actions destinées à accompagner les 31 branches professionnelles de son périmètre dans l'analyse des évolutions qui touchent leurs métiers et dans la sécurisation des parcours de leurs salariés. Ces travaux interviennent dans le cadre d'un engagement de développement de l'emploi et des compétences (Edec) signé avec l'État en juin dernier. Son déploiement sur trois ans mobilise un budget de 2,8 millions d'euros pris en charge par l'opérateur de compétences (à hauteur de 50 %) et par trois ministères : Travail, Culture et Sports.
Une démarche intersectorielle
La dimension intersectorielle de la démarche va permettre de répondre aux problématiques des employeurs et des salariés qui exercent dans tous les domaines couverts par l'Afdas : culture, création, communication, tourisme et sport. Ces secteurs ont notamment pour point commun « de travailler souvent en mode projet, avec des salariés embauchés majoritairement en CDD pour lesquels les questions de reconversion se posent parfois très tôt dans une carrière », explique Jack Aubert, directeur général adjoint de l'Afdas. Sans compter les grandes transformations qui préoccupent de nombreux secteurs d'activités mais qui ont une résonance particulière dans les métiers couverts par l'Afdas. C'est le cas par exemple de l'intelligence artificielle qui fait partie des premiers thèmes explorés dans le cadre de l'Edec.
Les métiers créatifs à l'ère de l'IA
L'Afdas s'apprête en effet à engager une analyse poussée de l'impact des IA génératives sur les métiers des industries créatives. « C'est un sujet qui est souvent abordé sous l'angle de la destruction des emplois. Notre objectif est d'examiner de manière approfondie les conséquences de ces outils en matière de création ou d'évolution des compétences », précise Jack Aubert. Dans un autre registre, l'opérateur de compétences prévoit de plancher sur les répercussions que peuvent avoir les aléas climatiques – canicule, inondations, feux de forêts – sur les activités de plein air (manifestations sportives, spectacles, tourisme…).
Outiller les branches
Au-delà des études prospectives destinées à alimenter les réflexions et les politiques des branches, l'Afdas va travailler sur de nouveaux outils permettant de renforcer leur action. « A l'image des offres « appui-conseil » que nous proposons aux employeurs dans le domaine des RH ou de la RSE, nous allons lancer un appel d'offres pour proposer aux branches un accompagnement sur des sujets comme la GPEC ou le développement de leur marque employeur afin de les aider à attirer de nouveaux talents dans un contexte de tension de recrutement », indique le directeur adjoint de l'Afdas.
Les enseignements d'un précédent Edec
D'autres projets viendront s'ajouter à ces premiers travaux avec quatre objectifs prioritaires : permettre aux entreprises de s'adapter aux évolutions des métiers et des compétences ; les accompagner dans la transition écologique ; sécuriser les parcours des salariés et notamment des séniors et des personnes en situation de handicap ; et outiller les branches professionnelles. Pour mener à bien ces actions, l'Afdas s'appuiera sur les enseignements de l'Edec qu'il avait signé avec l'État en 2018 pour une période de deux ans. Prolongé de trois ans et élargi à la quasi-totalité des branches couvertes par l'Afdas après la réforme de 2018, cet Edec doté d'un budget de 5,8 millions d'euros s'est concrétisé par le déploiement d'une cinquantaine d'actions.
Une dynamique inter-branches à entretenir
Cette initiative de grande ampleur a permis, entre autres, de renforcer l'offre de conseil aux entreprises avec des prestations centrées sur la RSE, de créer un service complémentaire au CEP (conseil en évolution professionnelle) pour aider les intermittents du spectacle à construire leur projet professionnel, de mener une étude sur l'évolution des comportements des consommateurs après la crise sanitaire pour aider les entreprises qui accueillent du public à s'adapter… Certaines actions comme les réflexions engagées sur les « open badges » seront prolongées à l'avenir. Autre apport et non des moindres du précédent Edec : « il a confirmé l'intérêt de travailler dans une logique intersectorielle et a contribué à faciliter le dialogue entre les branches professionnelles, certaines se sont mises à proposer spontanément de travaux communs », observe Jack Aubert. Une dynamique à préserver et à renforcer pour mener à bien les projets du nouvel Edec.
Source : Centre Inffo - 18 11 2024
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