Haute-Marne : CEP et service de santé au travail unis contre l’exclusion
- Administrateur
- 10 oct. 2023
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Le CEP Grand Est et l’Association de santé au travail de Haute-Marne conjuguent leurs efforts pour éviter les interruptions de carrière des salariés en arrêt maladie.
Les arrêts de maladie répétés ou de longue durée accroissent les risques de rupture professionnelle.
Forts de ce constat, l’association de santé au travail de Haute-Marne (ASTHM) et le Conseil en évolution professionnelle Grand Est ont signé un protocole d’accord le 15 septembre. L’objectif est de prévenir et détecter le plus tôt possible, la désinsertion professionnelle et sociale qui peut découler d’un problème de santé, ou d’un décalage de compétences entre celles du salarié et celles requises pour le poste. Puis, de pouvoir proposer à la personne concernée différentes solutions- bilan de compétences, projet de formation… – pour permettre le maintien dans son activité, ou une reconversion professionnelle. L’anticipation est une notion importante du dispositif. « Si une inaptitude au poste est prononcée, il faut aussi anticiper le deuil du changement de métier, qui est également dur à assumer », souligne Zohra Amara, directrice de projet du CEP Grand Est. Le service est ouvert à toutes les personnes qui rencontrent une problématique de santé. « Nous l’avons aussi ouvert aux personnes qui s’interrogent sur leur avenir professionnel, sans problématique de santé, pour éviter la perte de sens au travail, l’accumulation de petits arrêts et anticiper les risques psycho-sociaux », indique Julie Julie Bonnet, coordinatrice de la cellule Prévention de la désinsertion professionnelle de l’ASTHM.
Actions communes
L’AST Haute-Marne, service de prévention et de santé au travail, est le seul service inter-entreprises du département. Il rassemble plus de 36 000 salariés dans plus de 3 700 entreprises, en-dehors du bâtiment et du secteur agricole. Le CEP collaborera directement avec la cellule Prévention de la désinsertion professionnelle qui s’adresse aux salariés, aux agents de la fonction publique et aux travailleurs indépendants. La convention, signée pour une première période de trois ans, fixe les contours de la coopération entre les deux organismes. « Nous mettons à disposition des conseillers dédiés et nous prévoyons des actions de communication communes », illustre Zohra Amara. Le document répartit les tâches qui incombent à chacun des deux acteurs.
Renforcer les partenariats
Ce partenariat s’inscrit plus largement dans le cadre de la loi du 2 août 2021 « pour renforcer la prévention en santé au travail ». Le texte prévoit la création d’une cellule de prévention de la désinsertion professionnelle au sein de chaque service de prévention et de santé au travail. « Il y a toujours eu des actions de maintien dans l’emploi mais il y avait trop de disparités entre les services de santé au travail. La loi a créé une obligation d’avoir une cellule pour limiter la désinsertion professionnelle. Elle permet de tracer les actions mises en place et de renforcer les partenariats », détaille Julie Bonnet. La cellule sera active d’ici la fin de l’année.
Source : 10 10 2023
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