Grand Est : le conseil en évolution professionnelle progresse vite

En 2022, près de 12 000 personnes ont consulté un conseiller en évolution professionnelle dans le Grand-Est. Un chiffre qui progresse régulièrement depuis 2020, souligne dans son rapport annuel l’opérateur régional EVA.

Depuis la mise en place du conseil en évolution professionnelle (CEP) en 2020, le nombre de bénéficiaires augmente chaque année dans le Grand Est, mesure l’opérateur régional EVA. « Nous progressons plus rapidement qu’au niveau national et ce qui est important, c’est que 16 % des bénéficiaires nous connaissent par le bouche-à-oreille, et que le taux de satisfaction après service est de 94 %. Ce qui veut dire que nous véhiculons une image positive », relève Zohra Amara, directrice de projet CEP Grand Est.

Bouche-à-oreille

Ils étaient 11 900 bénéficiaires en 2022. Une part importante (38 %) des personnes qui poussent la porte du service est orientée par un des partenaires du CEP, Pôle Emploi, Opco, Transition pro, Région Grand Est… 7 % viennent après une information de la part de leur employeur. « C’est un de nos axes de travail car cela n’est suffisant. Nous sommes complémentaires des entreprises, surtout des petites, par exemple pour préparer les entretiens professionnels, prévenir les inaptitudes, préparer les plans de compétences », reprend Zohra Amara. Les entreprises ne connaissent pas toujours le dispositif et ne souhaitent pas non plus, dans un contexte de tension sur le marché de l’emploi, orienter leurs salariés vers le CEP, qui reste encore fortement associé au projet de reconversion professionnelle.

Reconversion, première motivation des consultants

Une idée qui se retrouve aussi dans les chiffres liés à la motivation pour les salariés, de pousser la porte d’un des centres de CEP. La reconversion professionnelle était en 2022 la première motivation des consultants, à 59 %, suivie du projet de créer ou de reprendre une entreprise (20 %). Les autres personnes se tournent vers le CEP pour évoluer vers plus de responsabilités ou de technicité dans leur emploi, acquérir de nouvelles compétences ou encore, entamer une démarche de Validation des acquis de l’expérience (VAE).

Territorialisation

Après deux premières années passées à développer des partenariats au niveau régional, l’équipe du CEP Grand Est entame maintenant une tournée des territoires, avec de nouveaux objectifs. Adapter sa communication aux différents bassins d’emplois et y accroître sa notoriété. Et également mieux connaître les différents acteurs localement. « Nous faisons de l’intermédiation. Le CEP doit être la porte d’entrée unique des bénéficiaires, pour qu’ils mobilisent leurs droits et si besoin qu’ils puissent être orientés vers le bon organisme pour la suite de sa démarche », reprend Zohra Amara. Le rapport réalisé sur le CEP en 2022 souligne que la majorité des personnes venues consulter un conseiller sont âgées de 26 à 35 ans.

Mobiliser le CEP tout au long de la vie professionnelle

« C’est un peu contre-intuitif, car on aurait tendance à penser que les personnes se posent plus de questions en deuxième partie de carrière. C’est une bonne nouvelle car cela veut dire qu’elles pourront continuer à mobiliser le CEP tout au long de leur vie professionnelle », reprend Zohra Amara. Le CEP Grand Est vise une progression du nombre de bénéficiaires de 15 % pour l’année 2023.

Source : Centre Inffo - 05 06 2023