En France, le taux d'illettrisme recule
- Administrateur
- 23 avr. 2024
- 2 min de lecture
1 400 000. C'est avec ce chiffre révélateur des personnes en situation d'illettrisme que le site de l'ANLCI accueillait ses visiteurs lundi 22 avril à 17h. Soit 900 000 personnes de moins que le chiffre affiché depuis 2011. Bogue ou mise à jour, on vous dit tout…
L'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI) prévient d'emblée, les chiffres bruts dévoilés lundi 22 avril sont à éclairer par un travail d'analyse qui sera réalisé par l'Observatoire de l'illettrisme et de l'illectronisme. Cette précaution prise, reste que l'enquête Insee FLV 2022-2023 rendue publique à 17h apporte une bonne nouvelle : en France, le taux d'illettrisme a reculé de 3 points depuis l'enquête Insee IVQ[ 1 ] de 2011. Aujourd'hui, parmi les personnes scolarisées en France, 4 % peuvent être considérées en situation d'illettrisme contre 7 % plus de 10 ans auparavant. Soit 1 400 000 personnes contre 2 500 000.
Autant dire que la recommandation n° 4 de la mission Janin-Hinnekint qui dressait un objectif de recul de l'illettrisme de 20 % à l'horizon 2023 (notre article) est largement dépassé. Satisfecit sans triomphalisme du côté de l'ANLCI, qui estime « essentiel de garder le cap, de ne pas relâcher l'effort, de poursuivre sur cette lancée […] autour d'un objectif commun : plus personne ne devrait sortir d'un dispositif d'insertion ou de formation en étant encore en situation d'illettrisme ou d'illectronisme. »
Selon l'enquête Insee réalisée en partenariat avec la Depp[ 2 ], ce sont en fait, en 2022 et en France, 10 % des personnes âgées de 18 à 64 ans qui éprouvent des difficultés dans le domaine de l'écrit. Mais si l'on considère seulement les personnes qui ont débuté leur scolarité en France (voir encadré), ce sont bien 4 % qui peuvent être considérés en situation d'illettrisme.
Si l'observation d'une tendance à la baisse sur la décennie est encourageante, les enquêteurs soulignent cependant que la comparaison 2011-2022 s'avère « délicate. » Outre un périmètre d'enquête qui diffère, « les améliorations dans la maîtrise de l'écrit et du calcul s'expliquent principalement par le renouvellement des générations et l'allongement des scolarités au cours des Trente Glorieuses », prévient l'Insee.
Un effort de définition
Attention, l'illettrisme, qui caractérise les personnes ayant été scolarisées en langue française et qui éprouvent de grandes difficultés pour lire, écrire, calculer, utiliser le numérique, dans des situations simples de la vie quotidienne, diffère de l'analphabétisme (les personnes n'ayant jamais été scolarisées) et du Français Langue Étrangère, qui évoque les personnes étrangères qui doivent apprendre notre langue.
Source : Centre Inffo - 23 04 2024
Comments