top of page

REVUE DE

TERRITOIRE

Veille & Réglementation
Réseau des GRETA de Lorraine
  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube

Des stagiaires chômeurs créent des jeux pour reprendre confiance en eux

Le centre de formation normand Forjecnor 2000 a fait réaliser à des stagiaires éloignés de l’emploi des dispositifs ludiques pour acquérir ou renforcer des compétences basiques.


Faire réaliser à des stagiaires en formation des dispositifs ludiques afin d’acquérir des compétences et de retrouver confiance en eux. C’est ce que le centre de formation Forjecnor 2000 vient de réaliser. Créé en 1996, cet organisme basé à Dieppe (Seine-Maritime) qui intervient majoritairement dans la formation des demandeurs d’emploi a invité ses propres stagiaires, en l’occurrence un public en recherche d’emploi et désireux d’acquérir des compétences de base « utiles et transversales dans la vie quotidienne et professionnelle », à concevoir des jeux.

Facilitateurs de l’apprentissage

« Notre pédagogie consiste avant tout à nous positionner en tant que facilitateurs de l’apprentissage. Nous ne formons pas, les gens se forment eux-mêmes dans les conditions que nous mettons à leur disposition, explique Sylvain Rousseau, responsable de projet chez Forjecnor. Le plaisir est un élément clé de l’apprentissage qui est lié à des émotions fortes et positives. En l’occurrence, le jeu est une porte ouverte sur le plaisir dans le développement de ses compétences et un excellent moyen d’apprendre sans s’en rendre compte, que les supports soient des jeux de plateaux, des escapes et des serious games, des jeux de cartes ou des jeux de rôle. Pour les publics en situation d’illettrisme et ayant souvent eu un parcours d’apprentissage initial chaotique, la ludopédagogie est moyen de leur permettre de développer ou réactiver des compétences sans avoir ce sentiment de « retour à l’école ».

Des jeux à visée pédagogique

Pendant six mois, trente stagiaires ont ainsi conçu intégralement des jeux à visée pédagogique : un billard japonais, un escape game et « A la poursuite du bon français », un jeu inspiré du célèbre trivial pursuit. L’idée de départ ? Détourner des jeux existants. Les stagiaires ont donc rédigé les questions et fabriquer des supports en utilisant, écologie oblige, au maximum des matériaux de récupération. Une fois le projet défini, ils se sont mis en mode projet et se sont répartis les tâches, se sont organisés pour respecter les délais, tout en négociant ou renégociant les points d’étape. « Ces situations d’échange et de partage a permis outre le fait de générer du lien social, de retrouver la confiance en soi nécessaire au retour vers l’emploi. Cela a également permis de créer de l’émulation au sein de l’atelier et de favoriser le « faire ensemble » », vante Sylvain Rousseau.

Plaisir dans la construction des jeux

Le bilan ? « Les stagiaires ont pris du plaisir à construire ces jeux, à les partager, à y jouer, à y faire jouer. Ils ont pu, grâce à cet objectif ludique, dépasser un certain nombre de freins qui étaient les leurs, comme la maîtrise du numérique. La nécessité de devoir faire de la mise en page sous un logiciel de traitement de texte, de partager des données en distanciel, ont par exemple amené certain d’entre eux à maîtriser cette compétence et ainsi être en capacité aujourd’hui d’envoyer des mails, d’effectuer des recherches sur internet, mais aussi de prendre confiance en soi.


Source : Centre Inffo - 30 10 2023

Posts récents

Voir tout

Comentários


logo-academique-GRETA+GIP-2022.jpg

DAFPIC Nancy-Metz - GIP Formation tout au long de la vie

28 rue de Saurupt - 54000 Nancy              

bottom of page