Branche déchet : les transitions transforment les métiers et les compétences
- Administrateur
- 6 janv.
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Elargir l'offre de formation, investir dans les métiers émergents ou encore mieux anticiper les mutations à venir font partie des leviers identifiés par l'opérateur de compétences Akto comme nécessaires à la branche professionnelle des activités du déchet.
Akto, l'opérateur de compétences de la branche des activités du déchet et de la propreté urbaine a réalisé une étude prospective sur l'impact des transitions sur les métiers et les compétences à l'horizon 2030, à la demande des partenaires sociaux. La branche et ses 4 activités -collecte, tri, valorisation des déchets et propreté urbaine- fait face à des évolutions réglementaires, technologiques, sociétales et à une demande de plus en plus exigeante des donneurs d'ordre.
Trois scénarios d'évolution
Six métiers -équipier de collecte, conducteur matériel roulant de collecte, conducteur d'engin, agent de centre de tri, agent de réception, technicien de maintenance- représentent 56% des effectifs totaux de la branche, soit 31 875 salariés. L'étude prospective prévoit trois scénarios d'évolution des effectifs de ces métiers, qui vont d'une hausse moyenne de 2%, à une baisse de 14% par rapport aux effectifs de 2022. Parallèlement, de nouveaux métiers émergents ont été identifiés, notamment éco-ambassadeur, maître-composteur, diagnostiqueur de produits, matériaux et déchets ou encore technicien valoriste du réemploi.
Pour les auteurs de l'étude, la formation pourrait être améliorée car, s'il existe « de nombreux parcours permettant de répondre aux besoins en compétences pour les métiers les plus qualifiés », l'offre est plus faible sur les 6 métiers principaux. Le recours à l'alternance « est encore limité et pourrait être ponctuellement une réponse aux problématiques de tension et de turn-over sur certains emplois ». Les principaux freins à la formation restent « la désorganisation de l'entreprise due à l'absence du salarié et le coût ». En outre, « la connaissance des CQP de la branche est encore faible par les entreprises de la branche ».
Formation aux savoirs de base
Parmi les préconisations d'actions à mettre en place à court terme, Akto suggère de « sécuriser les parcours professionnels des salariés en les formant sur les savoirs de base » et d'« investir dans la formation des salariés sur les compétences digitales de base ». Il propose également d'« accompagner les évolutions des salariés positionnés actuellement sur les postes dont les effectifs seront réduits en 2030 via le dispositif Pro-A » et « d'intégrer des métiers émergents dans la grille de la classification conventionnelle pour leur donner de la visibilité et de l'attractivité ». A moyen terme, Akto propose entre autres de « concevoir une formation socle pour tous sur la connaissance des matériaux pour enrichir les connaissances des salariés » et d'« accompagner les entreprises à anticiper les compétences stratégiques de demain ». Enfin à long terme, un travail sur les CPQ pourrait être engagé pour les développer et les valoriser et un nouveau CQP pourrait être créé « pour le métier de technicien de maintenance d'engin de collecte ou technicien de maintenance d'installation de traitement des déchets ».
Source : Centre Inffo - 06 01 2025
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