Ailleurs :Inclusion dans le tourisme et le sport, retours d’expérience
- Administrateur
- 24 mars 2023
- 2 min de lecture
Une des tables-rondes de ce forum présentait des retours d’expériences d’inclusion « à grande échelle ».
L’un d’eux est le programme « Hope » – Hébergement, Orientation et Parcours vers l’Emploi -, dispositif gouvernemental qui depuis 2016 permet de former des réfugiés politiques à des métiers en tension et d’accompagner leur insertion. Il est porté par l’Afpa, qui assure l’hébergement, la restauration, la formation et l’accompagnement social. Il prévoit une formation linguistique et professionnelle, suivie d’un contrat en alternance, en s’appuyant sur neuf Opco et des entreprises partenaires.
Des réfugiés formés dans le tourisme
Le Parc Astérix, qui emploie jusqu’à 4000 saisonniers, l’a expérimenté dès 2016. Cela a été d’autant plus facile que l’entreprise avait « déjà l’habitude des recrutements par simulation, fondés sur les aptitudes et la motivation », et de former ses nouvelles recrues en POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective) ou en alternance. « Les réfugiés se sont très bien intégrés car nous avions déjà des parcours d’intégration pour nos saisonniers, explique Yaël Fuentes, responsable formation du Parc Astérix. 60 personnes ont été intégrées depuis 2016, comme agents de restauration ou de nettoyage, et la plupart reviennent chaque saison ».
Bien que l’hébergement soit prévu dans le dispositif, l’employeur a dû combler certains manques, et trouver des solutions aux problèmes de mobilité des stagiaires. « L’accompagnement social réalisé par l’Afpa, qui les aide dans les démarches quotidiennes et qui se poursuit pendant le contrat de professionnalisation, est indispensable à la réussite du programme », souligne Yaël Fuentes.
« Pour un droit à l’accompagnement »
Du côté de l’Afpa, le programme Hope lui a inspiré la création des « Villages des solutions », « qui réunissent au même endroit des solutions de formation, d’hébergement, de mobilité, des acteurs de l’insertion et des entreprises », explique Pascale D’Artois, directrice générale de l’Afpa. Elle plaide pour « un véritable droit à l’accompagnement, attaché à la personne », qui serait le pendant du CPF, et qui permettrait « une durabilité » de cet accompagnement, y compris pendant un contrat d’alternance.
Des « GEIQ » dans le sport
La Fédération nationale profession sport et loisirs, qui a vocation à « accompagner la professionnalisation du secteur sportif associatif », a notamment créé des groupements d’employeurs pour mutualiser des emplois. « Pour développer l’apprentissage dans nos groupements d’employeurs – on accompagne 1000 apprentis par an – nous avons recruté des conseillers en insertion professionnelle pour les tutorer, et ne pas se reposer que sur des bénévoles », explique Nicolas Verdon, délégué général de la fédération.
La fédération s’est aussi intéressée à l’outil GEIQ – groupement d’employeur pour l’insertion et la qualification – pour former des jeunes éloignés de l’emploi. « Il n’existait qu’un seul GEIQ dans le secteur sportif, car ce n’était pas adapté à des petites structures. Aujourd’hui nous avons créé un réseau de neuf GEIQ régionaux avec des outils communs et stables. Ils ont recruté 300 jeunes en 2021 et on cible 3000 recrutements en 2025 », ajoute le délégué général.
Source : Centre Inffo - 23 03 2023
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